MAROC LA CRISE IMMOBILIERE INDUIT DES DIFFICULTEES
DANS LA DISTRIBUTION DE PRÊTS IMMOBILIER
Le dernier tableau de bord des crédits et dépôts bancaires de Bank Al-Maghrib est clair : les conditions d’octroi de crédit, au quatrième trimestre 2022, sont de plus en plus dures. Une tendance qui se poursuit. Les prêts à l’immobilier ont ainsi accusé un repli de 4% entre février 2022 et février 2023,
Les banques commerciales marocaines qui cherchent à vendre des prêts immobiliers commerciaux se heurtent à un marché asséché avec peu d’options pour une sortie facile.
DIFICULTE DE FINANCEMENT ET REFINANCEMENT
D’après NOURRESKA, la hausse des coûts d’emprunt de cette année a fait de l’immobilier en général et en particulier commercial l’un des secteurs les plus durement touchés de l’économie. Les ventes de propriétés, en particulier pour les immeubles de bureaux, ont ralenti au compte-gouttes, donnant aux propriétaires et aux prêteurs peu de repères pour déterminer la valeur de certains actifs. En l’absence de transactions, les parties prenantes surveillent de près le marché de la vente de prêts pour voir quel prix les banques peuvent finalement obtenir pour certains des prêts.
Depuis le début de l’année 2023, les banques se sont empressées de vendre ce qu’elles pouvaient, parfois pour renforcer les liquidités ou pour éviter les situations compliquées qui peuvent survenir lorsqu’un prêt arrive à échéance et doit être refinancé. Pour certains prêteurs, il peut être préférable de prendre une légère décote sur le prix que de courir le risque que le prêteur doive saisir et se retrouve finalement coincé avec la propriété.
A L’INTERNATIONAL
Même si la plupart d’entre eux sont des prêts performants aujourd’hui, ils essaient de réduire leur exposition en vendant des prêts à prix réduit alors qu’ils se dirigent vers un cycle de refinancement, Beaucoup de ces banques diront : ‘Je préfère prendre le coup là-bas plutôt que de prendre le coup sur une saisie et avoir à gérer l’actif après.”
A l’international Goldman et JP Morgan, ainsi que d’autres banques, dont Capital One Financial Corp. et M&T Bank Corp., ont cherché à vendre de la dette immobilière ces derniers mois, recherchant des acheteurs à la fois pour des ventes ponctuelles et des transactions pour des portefeuilles de prêts, selon des personnes familières avec l’affaire, qui a demandé à ne pas être identifié en citant des informations privées.
SUR LE NATIONAL
Alors qu’au Maroc la pression s’intensifie sur les banques primaires pour qu’elles réduisent leur exposition à l’immobilier, les ventes de prêts en difficulté sont encore relativement rares. De nombreuses banques choisissent de conserver la dette plus longtemps et de régler des situations avec différents emprunteurs.
Avec si peu de ventes, il est difficile de déterminer exactement la valeur des prêts. En plus de cela, certains vendeurs sont devenus plus prudents quant aux offres qu’ils accepteront, en particulier après un risque plus élevé de faillites bancaires cette année.
l est vrai que les banques sont plus vigilantes, car un manque de visibilité persiste. On a aussi tendance à être plus sélectif», explique un acteur de ce secteur, cité par le quotidien. L’insolvabilité des clients fait grimper le risque auprès des banques, notamment avec un taux de créances douteuses en souffrance de l’ordre de 10%.
LA DEMANDE IMMOBILIERE EN BERNE
Une chose est sûre : la demande a considérablement ralenti, et l’attentisme prime, en attendant le nouveau programme gouvernemental d’aide au logement. «Les conditions sont difficiles pour toutes les parties. Avec l’inflation qui sévit, et le taux directeur qui ne cesse augmenter, il faut réfléchir à deux fois avant d’emprunter plus cher. Nous avons beaucoup de difficultés à écouler les biens, toutes catégories et gammes confondues», souligne un promoteur.
NOURRESKA signale que ne savons pas encore jusqu’où la demande des locataires s’effondre, et en l’absence de visibilité, il est impossible de prévoir une stabilité sur le marché national.
Les banques sont donc confrontées à la perspective de rester bloquées en détenant les propriétés dans certaines situations. De grandes institutions ont choisi de réduire leurs pertes sur certains immeubles, en défaut de paiement.
Dans certains cas, les propriétaires ont rendu les clés de certaines propriétés avec des arrangements a l’amiable pour éviter de faire des vagues !
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