Pour vendre vite, il faut proposer un bien immobilier au juste prix.
Le préalable pour vendre vite consiste à déterminer dès le début le juste prix.
Conseils pour parvenir à une estimation réaliste et objective.
Céder vite son bien et surtout au meilleur prix. Tel est l’éternelle quête du vendeur. Or dans un marché porteur où la marge de négociation ne cesse de se réduire comme c’est le cas en ce moment, ce scénario semble facile à concrétiser.
Il n’en demeure pas moins que le référenciel au prix de marché continue de rester le juge de paix.
« Le délai de vente dépend de la valeur de présentation sur le marché. Un bien partira rapidement s’il est présenté « au juste prix ». Cela signifie qu’une mise à prix doit refléter les transactions enregistrées récemment dans le secteur pour des habitations analogues », indique Thomas Bertin, de l’agence Laforêt Immobilier du 17 arrondissement de Paris.
« Rien ne sert d’être trop gourmand. Le risque ?
Mettre plus de temps à trouver un acheteur et réaliser au final une transaction plusieurs mois après, au terme de baisses successives du prix », prévient ce dernier.
Des acheteurs bien informés
De toute façon, « les acheteurs motivés et en recherche active connaissent bien les valeurs pratiquées.
Impossible d’afficher un prix déconnecté du marché car il n’attirera personne », ajoute Philippe Buyens directeur général de Capifrance.
Pour avoir une idée du prix de son logement, il ne faut pas hésiter à utiliser les outils en ligne proposés par les sites immobiliers tels que Meilleursagents.com ou immobilier.notaires.fr. Ils offrent une vue déjà assez précise des prix et une très bonne base de comparaison avant de faire appel à un professionnel.
« C’est une première approche, mais elle ne suffit pas. Il manque sur ces plates-formes beaucoup de
critères objectifs nécessaires pour affiner la valeur vénale », reconnaît Philippe Buyens.
Quelle marge de négociation ?
Quelle différence entre le prix affiché et le prix de vente ?
En septembre, la marge de négociation était en moyenne de 3,9 % en septembre 2017 selon le baromètre LPI-Seloger. Après une année de recul rapide, elle a actuellement tendance à se stabiliser.
Traditionnellement, les marges sont plus importantes à l’arrivée de l’automne, car la pression de la
demande se relâche.
Bon à savoir : le marché des maisons est plus sensible aux fluctuations saisonnières que celui des
appartements.
La question des produits atypiques
La seconde étape consiste à faire appel à 3 ou 4 agences immobilières de quartier afin d’obtenir leur
estimation gratuite. Chaque professionnel fera une visite détaillée afin de juger de l’état général du bien, de sa qualité intrinsèque (plan et distribution, luminosité, vis-à-vis, nuisances sonores ou olfactives, isolation ), de sa situation dans l’immeuble et examinera également les lots annexes (cave, combles) et les parties communes. Ce déplacement est d’autant plus utile lorsqu’il s’agit d’un bien atypique (grand volume, sous-sol, ancienne boutique).
Une analyse croisée des estimations de ces professionnels permettra de mieux cerner la valeur du
moment. La jeune start-up Proprioo.fr, une agence immobilière en ligne qui facture son intervention au forfait et non au pourcentage du prix du bien comme c’est habituellement le cas, propose une évaluation gratuite du bien réalisée par un expert.
Depuis le 1 novembre, le réseau Capifrance propose un système de « Préventes » permettant aux
vendeurs potentiels de tester le prix qu’ils souhaitent tirer de leur bien. « L’affichage de la valeur, des caractéristiques du bien et des photos en amont de sa mise en vente permettent ainsi de tester le marché afin de savoir si le bien suscite ou pas de l’intérêt d’internautes qui prospectent. Après quelques jours de présentation, cela permet de ramener le client vendeur à la réalité du marché. Les biens trop chers sont disqualifiés et nécessiteront un réajustement rapide du prix », commente Philippe Buyens.
Le bien dans son environnement
Savoir déterminer le « juste prix », c’est aussi replacer l’habitation dans son environnement immédiat.
Dans un quartier populaire où le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs est limité, une grande
surface avec des prestations de standing aura plus de mal à trouver preneur que si elle se situait dans un quartier résidentiel. L’offre disponible à un instant « T » est aussi un facteur qui joue sur le prix. Par exemple, la rareté des petites surfaces à vendre peut être un atout pour céder rapidement et au prix, un bien de taille réduite.
A l’opposé, l’abondance de logements similaires accroît la concurrence et risque de peser sur le prix.
Dernier élément à ne pas oublier au moment d’arrêter le prix : la valeur affichée doit tenir compte des éventuels travaux à réaliser pour remettre le bien en état.
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