La période des bonnes affaires dans l’immobilier semble se refermer un moment. Les prix se sont inscrits en hausse pour le cinquième trimestre consécutif. C’est un paradoxe dans un marché où les opérateurs relèvent en parallèle une contraction du volume des transactions. Entre juillet et septembre, les prix ont augmenté de 4,7% sur un an selon l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) édité par Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière (ANCFCC).
Comparés au 2e trimestre 2017, les prix marquent une légère hausse de 0,6%. Ils sont même en baisse pour les maisons et les biens à usage commercial. Par contre, sur un an, aucun bien n’échappe à la montée des tarifs. Les plus fortes augmentations sont enregistrées pour les locaux commerciaux (+6,6%), le foncier (+5,9%) et les appartements (+5,2%).
Depuis le début de l’année, les prix sont sur une tendance haussière dans les principales villes Casablanca, Marrakech, Tanger et Rabat. Toutefois, la remontée des prix de l’immobilier ne concernerait pas tous les segments et prend des proportions différentes selon les villes, nuancent des professionnels de l’immobilier.
A Casablanca par exemple, «nous assistons à une baisse importante sur le haut de gamme», observe la profession immobiliere . «L’offre s’est trop rapidement multipliée avec l’élargissement du périmètre urbain et la modification des plans d’aménagement», explique ces sources.
En face, la demande solvable reste fragile en dépit de la détente du coût de financement. Les taux d’intérêts se sont établis à 5,09% en moyenne au troisième trimestre, des niveaux historiquement bas. Mais, ces conditions attractives ne poussent pas à l’achat en ce moment. Après des baisses modérées sur les deux premiers trimestres, les transactions ont dévissé de 18,7% entre juillet et septembre. par rapport à un troisième trimestre 2016 record.
Plus de 30.000 biens résidentiels avaient été cédés sur cette période l’année dernière. La correction de 22% des immatriculations de biens résidentiels au troisième trimestre 2017 est un peu un retour à la normale.
Selon les données de la Conservation foncière, les transactions sont sur le repli à Marrakech, Rabat et Tanger.
En revanche, les immatriculations résistent mieux à Casablanca (cela est du a la pression des besoins de logements)
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